La kinésphère est un icosaèdre régulier (20 faces triangulaires).
Il sert de référence pour l’écriture du geste dans une partition aux régles inventées par le théoricien Rudolph LABAN.
Pour cette création, la kinesphère est reproduite à échelle légérement supérieure à l’originale pour permettre au corps dansant d’évoluer librement, y compris en lévitation. La kinesphère est à la fois agrès de cirque, support d’ancrage, objet partenaire de jeu, et support de technlologies.
Rudolph LABAN (Wikipedia)
« Laban définit différents plans du mouvement : le plan de la table (horizontal), de la porte (frontal), de la roue (sagittal). Il construit un icosaèdre avec différents points et angles de l’espace et entre dans cette structure qui précise les directions du corps. Cette sphère du mouvement, la kinésphère, se déplace avec le danseur qui en est le centre. «

Rudolph von Laban a théorisé le geste et le mouvement par des projections sur les 3 plans, x, y et z. A cela s’ajout la dimension temporelle qui va pouvoir donner une notion de rythme, de vitesse, d’impact, d’accéleration ou de décelération.

Rachel MARTIN
« écrire le geste en temps réel dans sa dimension spatiale… comme l’est une partition musicale à l’espace sonore. Questionner les trace.S de ce qui fait DANSE, et porter une attention particulière à ce qui est petit, ou invisible. à l’oeil nu. Mesurer l’impondérable du geste dansé et le retranscrire. «

Note d’intention, Rachel Autrice
J’aimerais que la sphère soit dotée de capteurs et permette une mesure du geste dans une appréhension non habituelle (non visible). J’aimerais que ce dispositif permettent de discriminer et restituer dans une autre forme expressive l’effet de la gravité sur le corps (attraction des masses). J’aimerais pouvoir embarquer le dispositif dans des environnements extérieurs (vent, grands espaces) et aussi en immersions dans différents éléments (eau, absence d’air).
Mon idée n’est pas de produire une machine à reproduire un corps dansant (avatar) de façon numérique, mais de révéler la danse qui se produit sur des angles d’observation inédits, des échelles d’observation du très petit, impalpables au regard. Par exemple, s’affranchir de l’épaisseur du corps pour ne rendre visible que les accélérations ou les ruptures de rythmes.
J’aimerais aussi, via ce dispositif connecté, inviter le spectateur à voir le mouvement dans ce qu’il a d’infime ou d’invisible. Par exemple, d’aller faire le focus sur la notion d’espacement, de vides, ou la torsion, le renversement. J’aimerais que le dispositif puisse donner une sensation ou un rendu des déplacements d’air embarqués par la danse, et donner un sentiment des vides, des espaces creux entre deux extrémités de corps.